Imaginez votre réseau d’entreprise comme une forteresse. La segmentation, ce sont vos murailles et vos remparts. Cette technique permet de protéger les données sensibles en séparant les différentes parties du réseau. Ce qui limite ainsi les dégâts en cas de brèche de sécurité. Aujourd’hui, zoom sur la segmentation réseau : pourquoi elle est indispensable et comment l’instaurer.
Qu’est-ce que la segmentation réseau ?
Commençons par une petite définition. La segmentation réseau est une stratégie visant à séparer et à isoler des segments du réseau d’une entreprise. L’idée est de réduire la surface d’attaque en limitant les accès à certaines parties du réseau seulement aux personnes qui y ont accès. Conséquence : en cas de brèche de sécurité, les dégâts demeurent limités. Et il est plus facile d’identifier la source des problèmes.
Pourquoi est-ce important de segmenter son réseau ?
Lors d’une époque pas si lointaine, les stratégies de sécurité ciblaient le périmètre du réseau, c’est-à-dire la ligne invisible séparant l’extérieur des données critiques d’une entreprise. Les personnes à l’intérieur de ce périmètre étaient considérées comme dignes de confiance et ne représentaient aucune menace.
Mais cette façon de penser « old school » n’est plus. En effet, de nombreux incidents de sécurité ont démontré que les menaces pouvaient venir de l’intérieur. Sans segmentation, les attaquants ont accès à pratiquement toutes les données, applications, ressources ou services de l’entreprise une fois qu’ils ont pénétré dans le réseau. Buffet à volonté.
La segmentation en pratique : macro et micro segmentation
Il existe deux types de segmentation : la macro-segmentation (traditionnelle) et la micro-segmentation. La macro-segmentation utilise des firewalls et des VLAN internes pour créer des zones sécurisées. La micro-segmentation, pour sa part, va un cran plus loin en protégeant les ressources critiques en plaçant des contrôles de sécurité plus près de celles-ci.
La macro et la micro segmentation visent à limiter le trafic entre différents segments du réseau, également appelé trafic « est-ouest », pour empêcher les hackers de se déplacer en toute quiétude dans le réseau.
Ces deux types de segmentation peuvent être mis en place en utilisant des éléments tels que des firewalls matériels, des VLAN, des listes de contrôle d’accès, ou des périmètres définis par logiciel afin de créer une frontière virtuelle autour des ressources les plus critiques.
La segmentation réseau et la stratégie Zero Trust
Un mot pour terminer sur la stratégie de sécurité Zero Trust. Elle suppose que personne n’est digne de confiance, par défaut. Ce modèle consiste à ériger une « surface de protection » autour des ressources les plus critiques et les plus stratégiques. Et d’appliquer des contrôles granulaires pour limiter l’accès à ces ressources.
En adoptant une approche Zero Trust et en segmentant son réseau, les entreprises peuvent renforcer leur sécurité, même dans les environnements hybrides et multiclouds qui sont de plus en plus courants. Vous envisagez la mise en place du Zero Trust dans votre organisation et souhaitez l’accompagnement d’un expert ? Contactez-nous.
Vous l’avez compris, la segmentation réseau consiste à diviser son réseau en plusieurs segments, ou sous-réseaux, protégés de manière indépendante les uns des autres. En utilisant des méthodes de macro-segmentation et de micro-segmentation, les entreprises peuvent « sauver les meubles » et limiter les dégâts en cas d’incident. En adoptant une approche de segmentation efficace et bien pensée, les entreprises renforcent leur sécurité. Et améliorent la surveillance de leur environnement pour limiter les risques. Incontournable, tout simplement, dans le contexte actuel.