Pandémie de Covid-19. Boom du télétravail. Cyberattaques en forte hausse. Les chiffres sont vertigineux : on observe une augmentation de 600% de la cybercriminalité depuis le début de la crise sanitaire. Les répercussions d’une cyberattaque peuvent être dévastatrices, allant de la perte de données sensibles à d’importants préjudices financiers, sans parler des atteintes à la réputation. Face à ce tableau, une réponse gouvernementale était attendue : voici la loi Cyberscore.
Cyberscore : de quoi parle-t-on exactement ?
C’est une sorte de baromètre de la sécurité des sites web. Inspiré par le modèle Nutri-Score qui évalue la qualité nutritionnelle des aliments, le Cyberscore nous informe du niveau de cybersécurité d’un site. Adoptée en mars 2022, cette loi impose aux plateformes d’afficher clairement les résultats d’un audit de sécurité. Cette initiative gouvernementale vise à augmenter la prise de conscience des utilisateurs et à encourager les propriétaires de sites à renforcer leur sécurité.
Laurent Lafond, influent membre de la commission de la Culture et de l’Éducation du Sénat, a souligné que cette mesure vise l’universalité : « Le Cyberscore doit être compris par tous, y compris par celui “qui n’a pas vocation à être spécialiste de la cybersécurité.«
Les cibles du Cyberscore
À ce jour, les principales plateformes concernées sont celles qui drainent plus de cinq millions de visiteurs par mois. Qu’il s’agisse de moteurs de recherche, de marketplaces ou de messageries, aucune ne sera épargnée. Dans ce paysage numérique en constante évolution, chaque plateforme, qu’elle soit grande ou petite, est un potentiel point d’entrée pour les cybercriminels.
La montée des cyberattaques s’inscrit dans un contexte global où les interactions numériques augmentent à une vitesse fulgurante. La dépendance à la technologie a exacerbé les risques et renforcé l’importance de protocoles de sécurité solides. Toutefois, même si les startups et PME ne sont pas immédiatement concernées, elles pourraient rapidement entrer dans le radar.
Cyberscore : une échéance à ne pas manquer
Depuis le 1ᵉʳ octobre 2023, les plateformes concernées doivent non seulement afficher leur Cyberscore, mais aussi avoir renforcé leurs dispositifs de sécurité. Cette initiative est aussi une manière de montrer que la sécurité numérique est une priorité nationale. Et pas simplement un détail technique. La non-conformité coûtera cher : les amendes peuvent atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros.
Au-delà des sanctions financières, la question de la confiance est en jeu. Dans un monde où les internautes deviendront familiers avec ce score, un Cyberscore bas pourrait bien les dissuader de naviguer sur un site.
Il est à noter qu’aucun décret d’application de la loi de mars 2022 sur le cyberscore n’était publié au 1ᵉʳ octobre 2023, retardant de fait l’application du texte. Mais cela ne devrait plus tarder. Mieux vaut vous y préparer !
Le Cyberscore, un enjeu bien au-delà de la technique
Ce score n’est pas qu’un simple indicateur technique. Il a également une forte dimension éthique. À l’avenir, il pourrait être intégré dans les critères RSE des entreprises. Garantir la protection des données ne sera plus seulement une question de bonne pratique, mais aussi un élément essentiel de la responsabilité sociétale des entreprises.
La loi Cyberscore marque un tournant dans la manière dont la cybersécurité est perçue et gérée. Elle met l’accent sur la nécessité de transparence, de responsabilité et de protection des internautes. À une époque où la dépendance numérique ne cesse de croître, la mise en place de mesures comme le Cyberscore devient vitale pour assurer une navigation sécurisée à tous les usagers du web.
Bien que ce soit, pour le moment, uniquement les grandes plateformes qui sont concernées par cette loi, assurer sa cybersécurité est essentiel peu importe la taille de votre entreprise. Si vous souhaitez être accompagnés d’experts pour sécuriser vos plateformes et vos outils, n’hésitez pas et contactez notre équipe dès aujourd’hui.