La cybercriminalité est en constante augmentation (+800 % sur un an). Mais la lutte pour endiguer ce phénomène s’organise et s’intensifie. En 2022, le nombre d’enquêtes ouvertes par le parquet de Paris n’a jamais été si élevé. Six cents poursuites en justice en seulement un an ! L’occasion de rappeler que, si le laisser-faire n’est plus, le renforcement des dispositifs de cyberdéfense au sein des organisations constitue une absolue priorité.
10 fois plus d’enquêtes ouvertes entre 2019 et 2022
Le nombre d’enquêtes ouvertes pour cyberattaques ne cesse de croître chaque année. La preuve que les autorités ont placé la cybercriminalité au cœur de leurs préoccupations.
En 2019, on comptait soixante-cinq poursuites en justice menées. Un nombre loin d’être impressionnant… Mais depuis, la section du parquet de Paris chargée de la cybercriminalité en France a décidé de prendre le problème à bras-le-corps. En 2022, ce nombre était dix fois plus élevé, avec 600 enquêtes ouvertes pour cyberattaques sur l’ensemble de l’année.
Parmi ces cyberattaques, trois types se démarquent particulièrement, et demandent une vigilance toute particulière. Il s’agit des rançongiciels (ou ransomwares), du cyber sabotage et du cyberespionnage.
Rançongiciels : la plus grande cybermenace, aujourd’hui…
Les ransomwares, justement, parlons-en. Ce sont les cyberattaques les plus nombreuses et les plus fréquentes.
Le procédé est souvent le même : les pirates introduisent tout d’abord un malware dans le réseau informatique de leur cible. Ce logiciel malveillant crypte l’ensemble des données du système et bloque son accès aux utilisateurs. Finalement, les hackers réclament une rançon en échange des données récupérées et d’un déblocage. Les sommes réclamées sont souvent démesurées, allant jusqu’à plusieurs millions d’euros. C’est cet appât du gain qui fait du rançongiciel, l’attaque privilégiée des hackers.
Tous les types d’organisation sont concernés par ces attaques. Très grandes entreprises, PME, centres hospitaliers, collectivités… Ces menaces touchent toutes les organisations, de toutes les tailles. Du fait du perfectionnement de ces menaces, il est primordial de renforcer continuellement la cybersécurité de sa structure.
… Mais les hackers ne dorment plus sur leurs deux oreilles
Mais si les attaques par ransomwares augmentent, les enquêtes ouvertes concernant les rançongiciels se sont, elles aussi, multipliées. En 2022, nous comptons vingt fois plus d’enquêtes qui sont concernées par des ransomwares par rapport aux chiffres relevés en 2019. Soit trois 187 enquêtes sur les 600 que compte 2022, contre seulement 19 pour l’année 2019. Un excellent signal qui démontre une vraie priorisation du sujet dans les plus hautes sphères.
Au-delà des enquêtes judiciaires, une vraie prise de conscience politique
Le nombre croissant d’enquêtes ouvertes cette année va de pair avec une nette augmentation du nombre de cyberattaques, comme on l’a vu. C’est la raison pour laquelle l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information) a tiré la sonnette d’alarme en 2022.
En conséquence, le gouvernement a décidé d’augmenter le budget général consacré à la cybersécurité en France. Cela implique un renforcement des mesures générales de lutte contre la cybercriminalité. Le projet vise notamment à former et recruter mille cinq cents patrouilleurs chargés de la cybersécurité. Une véritable armée de cyber gendarmes.
Si tout cela va bien sûr dans le bon sens, ça n’est en aucun cas suffisant pour que le niveau de risque tende vers 0. C’est au sein des organisations que la cybersécurité se structure, principalement. Pour bien établir votre défense, il est essentiel de vous faire accompagner par un expert du sujet comme Synexie. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez que l’on échange sur vos besoins.